La théorie polyvagale
La théorie polyvagale, développée en 1994 par le Dr Stephen Porges et enrichie par Maggie Philipps, est une approche révolutionnaire pour comprendre la physiologie autonome du corps humain et son lien avec le comportement social et émotionnel.
Voici un résumé des connaissances principales de cette théorie ainsi que ses implications et utilisations en thérapie et pour le bien-être :
1. Fondamentaux de la théorie polyvagale :
Système nerveux autonome (SNA)
C’est le système qui régule automatiquement les fonctions corporelles telles que le rythme cardiaque, la digestion et la respiration. Il est traditionnellement divisé en deux branches :
– le système nerveux parasympathique (SNP) souvent associé à des états de “repos, de digestion”.
– le système nerveux sympathique (SNS). qui est lié à des états d’activation ou de “combat ou fuite”.
Le nerf vague (ou ventral vagal)
La théorie polyvagale introduit une deuxième voie : le “nerf vague” ou “ventral vagal”, associé à des états sociaux de communication, de connexion et d’auto-régulation.



Nerf vague
Le nerf vague est le dixième nerf crânien et joue un rôle essentiel dans le SNP. Il est unique en ce qu'il a deux branches distinctes, la voie ventrale (plus récente dans l'évolution) et la voie dorsale (plus ancienne).
Voie dorsale vagale
La voie dorsale vagale est associée aux états primitifs de "figement" ou de "dissociation" face à des menaces extrêmes.
Voie ventrale vagale
Associée à des fonctions de régulation qui favorisent la connexion et la communication sociales. Elle est responsable de la modulation des états de sécurité et de calme, permettant des interactions sociales saines.
2. Hiérarchie des réponses :
Selon Porges, notre système nerveux répond aux menaces ou aux défis en suivant une hiérarchie préférée :
Réponse sociale (voie ventrale vagale) :
Lorsque nous sommes confrontés à une menace, notre première réponse est de chercher un soutien social (via le chemin ventral vagal) : nous essayons de communiquer, de nouer des liens. La sollicitation d’aide ou le rapprochement avec des figures d’attachement sont typiques de cette phase.
Réponse de combat ou de fuite (SNS) :
Si les tentatives de connexion sociale échouent, nous passons en mode “combat ou fuite” (activé par le SNS). Le corps se prépare à l’action. Le rythme cardiaque augmente, les muscles se tendent, et nous sommes prêts à combattre la menace ou à fuir.
Réponse de figement (voie dorsale vagale) :
Si ni la connexion sociale ni le combat ou la fuite ne sont possibles, le corps entre dans un état de “figement” ou de “dissociation” (chemin dorsal vagal du SNP), où nous nous sentons engourdis ou déconnectés.
C’est une sorte de dernier recours pour protéger le corps et l’esprit contre une menace perçue comme insurmontable.
3. Implications et utilisations en thérapie :
Régulation émotionnelle
La capacité à se déplacer fluidement entre ces états est essentielle pour la régulation émotionnelle. Une compréhension de cette dynamique permet à la personne de reconnaître ses propres modèles et de développer des compétences pour retrouver l’équilibre, reconnaître et à réguler leurs émotions.
Traumatisme
La théorie polyvagale a des implications profondes pour le traitement du traumatisme. Beaucoup de personnes traumatisées sont coincées dans un état de dissociation ou d’hyperactivation. La thérapie basée sur la théorie polyvagale se concentre sur la restauration de la capacité d’accéder à l’état ventral vagal.
La dissociation est un mécanisme de défense courant chez les personnes traumatisées. Les thérapeutes qui comprennent la théorie polyvagale peuvent mieux aider leurs patients à se “reconnecter” à leur corps et à leur environnement.
Connection sociale
En comprenant les mécanismes du SNA, les thérapeutes peuvent aider leurs patients peuvent aider à renforcer le bien-être général d’une personne, à renforcer leurs connexions sociales, essentielles pour la santé mentale et physique.
Techniques spécifiques
Certaines interventions, comme la thérapie par la voix, le chant, la respiration profonde, ou certaines formes de mouvement, peuvent activer le chemin ventral vagal, favorisant ainsi le sentiment de sécurité et de connexion.



4. Pour le bien-être personnel :
Reconnaissance des états
La connaissance de la théorie polyvagale peut aider les individus à comprendre leurs propres réactions et à développer des stratégies pour gérer le stress, l’anxiété et les états dissociatifs. En prenant conscience de leurs propres états, les individus peuvent prendre des mesures proactives pour faciliter la transition vers un état plus calme et régulé.
Pratiques d’auto-assistance
La pratique de techniques de relaxation, de méditation, de yoga ou même le chant et d’autres méthodes, peut aider à stimuler et activer le chemin ventral vagal, à favoriser la résilience et ainsi aider à promouvoir des états de bien-être.
Conclusion
En conclusion, la théorie polyvagale fournit une feuille de route pour comprendre comment le corps réagit aux défis et aux menaces, offrant ainsi des outils précieux pour la thérapie et le développement personnel.
Elle offre une perspective novatrice sur la façon dont le corps et l’esprit interagissent, en mettant l’accent sur l’importance de la connexion sociale et de la régulation émotionnelle.
Sa prise en compte en thérapie et pour le développement personnel permet une approche plus intégrée et holistique de la santé mentale.
Je vous accompagne avec l’hypnose, la cohérence cardiaque et mes autres outils pour aller vers cette régulation émotionnelle.
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